Famille nombreuse, famille heureuse !
Véronique est maman de quatre petites filles dont des jumelles. Les moments de vie qu’elle partage à travers ses statuts sur les réseaux sociaux m’offrent de joyeux fou-rires.
En légende d’une photo de la petite dernière de sa tribu, droite et habile sur ses deux jambes, Véro écrivait :
« Je crois qu’on peut maintenant dire que les quatre filles du docteur marchent. » (NDLR : maman est docteur pour les animaux)
Le passage à l’heure d’hiver ne s’est pas fait sans humour chez Véro. Ainsi pouvait-on lire dimanche matin trop tôt pour une maman :
« Quelqu’un pourrait expliquer aux quatre pyjamas dans mon salon que le changement d’heure est sensé m’offrir une heure de sommeil en plus…. Pas un réveil avancé d’une bonne grosse heure. Je tiens à remercier Maya l’abeille pour son baby sitting matinal #dubrouillarddansmesyeux #lejourlepluslong »

Il y a quelques temps Véronique m’a confié une phrase qui m’a donné envie d’en savoir davantage sur sa relation avec son assistante maternelle : « ma nounou m’a sauvé la vie ! »
Amélie ou quand une assistante maternelle vous sauve la vie !
Comment as-tu fais la connaissance d’Amélie et pourquoi l’as-tu choisie comme assistante maternelle ?
Amélie a quatre enfants et nous étions amies depuis quelques années. C’était difficile de savoir si c’était une bonne idée de la choisir comme assistante maternelle. Le mélange entre personnel et professionnel aurait pu être délicat. Etre copain/employeur c’était un challenge. L’avantage c’est que dès le départ notre confiance lui était acquise. Avec elle je savais que rien ne pouvait arriver à mon bébé, rien de plus qu’avec moi.
Qu’est-ce que tu apprécies le plus chez Amélie dans son rôle d’assistante maternelle ?
Ce qui est le plus précieux chez Amélie c’est qu’elle n’est jamais dans le jugement et en retour les familles ne le sont pas non plus. Elle crée une ambiance où prédomine le respect et l’écoute. Elle reçoit toutes les paroles, ce qui permet une belle relation au bénéfice de l’enfant et de chacun d’entre nous.
Chez elle tout semble naturel et couler de source. Elle veille sur les enfants sans être dans l’obsession de la sécurité. Si elle organise un atelier peinture, il n’est pas question d’avoir peur de se salir, chez Amélie on vit, tout simplement. En plus elle réussit à créer une harmonie cohérente et équilibrée entre sa famille et les enfants qu’elle accueille.
Mais c’est le paradis chez Amélie !?
Oui pour les enfants c’est super avec la salle de jeux et les espaces extérieurs. Et puis rien n’est interdit ni pesant. Amélie m’a déjà dit : « Si un enfant ne touche pas un haricot vert, s’il ne le prend pas avec ses mains, il n’y aura pas de découverte! » Alors manger avec précautions et propreté oui mais avant tout manger ensemble, dans le plaisir et la convivialité. Ici ce n’est pas un monde artificiel et aseptisé, c’est la vie.
Pour ne rien gâcher, Amélie soutient beaucoup les parents dans leurs tâches administratives d’employeur, notamment pour les fiches de paie et les comptes d’heures.
Tu vas jusqu’à dire que ton assistante maternelle t’a sauvé la vie, pourquoi ?
Zoé avait 20 mois quand les jumelles sont arrivées. A l’époque, leur papa enseignait à 120km donc il était très peu à la maison. Nous habitons à la campagne, la famille et nos amis sont loin et les occasions d’avoir des contacts ne sont pas nombreuses. J’étais donc une maman certes bien heureuse mais isolée et usée, en plus le bonheur ça ne remplace pas une bonne nuit de sommeil !
Amélie avait connu une expérience similaire car elle a eu trois enfants en 13 mois. Connaissant la difficulté de cette expérience, elle pouvait à la fois me comprendre, me soutenir, mais elle ne se sentait pas prête à accueillir les jumelles. Finalement quand les petites ont eu 5 mois Amélie m’a proposé de les garder une demie journée par semaine. C’était déjà beaucoup pour moi parce que j’allais pouvoir reprendre mon souffle.
J’ai aussi eu la chance de bénéficier d’une aide familiale à domicile. Elle était là quatre heures par semaine pour m’aider dans les tâches quotidiennes et elle m’encourageait à ne pas culpabiliser. Pendant ces quatre heures elle me donnait toute sa disponibilité et y mettait de l’énergie. C’était bienvenu parce qu’en tant que maman je devais être disponible 24h/24h, mes nuits étaient courtes, j’étais fatiguée et mes nerfs n’étaient pas épargnés.
Le congé parental c’est plutôt un beau cadeau ou un sacrifice ?
C’est un cadeau et un parent qui peut en profiter est censé être chanceux. Alors c’est encore plus culpabilisant de se sentir crevée et débordée, sans compter l’isolement et le manque de reconnaissance. Heureusement, Amélie et l’assistante familiale avaient un point commun ; elles m’apportaient une forme d’affection, de détachement et elles étaient extrêmement déculpabilisantes.
Si tu devais résumer la formule magique de ton Amélie Poppins, que dirais-tu ?
Amélie est un coach, une accueillante de la parole et même un réceptacle au défoulement. Elle répond présente face à nos interrogations ou à notre détresse. Elle propose des pistes et partage son expérience. Elle sait aussi attirer l’attention des parents sur des difficultés que leur enfant serait susceptible d’avoir. Ses deux maîtres-mots sont : tolérance et cohérence.
Maintenant je sais aussi qu’Amélie dit toujours la vérité. Elle m’a dit « tu verras, ça ira mieux quand elles iront à l’école » et ça s’est vérifié, maman Véro a enfin pu souffler !